top of page

Liban : crainte d’un embrasement régional et pénurie d’avions

Dernière mise à jour : 16 mars


Avion
Crédit : Pexels

Tensions militaires au Proche-Orient. Certaines chancelleries occidentales ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Liban. Entre le manque de correspondances aériennes et le risque de guerre, la peur s’installe au pays du cèdre.

L’Iran et le Hezbollah ont juré vengeance à Israël. Mardi 30 juillet, une frappe de Tsahal s’est abattue sur la banlieue de Beyrouth, place forte du parti religieux. La cible était Fouad Chokr, un haut responsable militaire du mouvement islamiste chiite libanais. L’armée israélienne cherchait à l’éliminer depuis le bombardement du plateau du Golan -12 morts dont une majorité d’enfants-, commandité et organisé par Fouad Chokr lui-même, selon Tsahal. Le lendemain, c’est Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, qui a été tué par une frappe israélienne lorsqu'il était en déplacement en Iran. Depuis ces deux opérations militaires extérieures, l’Iran et le Hezbollah ont juré vengeance à leur ennemi héréditaire. Et certaines ambassades occidentales s’inquiètent d’un potentiel embrasement du Proche-Orient.


Les chancelleries sonnent l’alerte


La France, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban. L’objectif des consulats est d’éviter à tout prix la mise en place d’un rapatriement d’urgence. De son côté, la Suède a même fermé son ambassade au Liban, par crainte d’une escalade du conflit dans la région. 


Pour le cas précis de la France, il y a entre 10 000 et 12 000 ressortissants qui sont actuellement en déplacement au Liban, sans compter les 20 000 résidents permanents. Tous sont appelés à quitter le pays du cèdre au plus vite. Mais certaines compagnies aériennes, qui desservent habituellement la France, ont décalé, voire fermé leurs correspondances avec le Liban pour des raisons de sécurité.


Pénurie d’avions


Même si de nombreux ressortissants étrangers ou binationaux se préparent à partir, la situation actuelle n’est pas de bon augure. L’aéroport de Beyrouth voit ses salles d’embarquement pleines à craquer, mais son tarmac vide. Air France et Transavia n’ont pas rouvert leur rotation au Liban depuis le 29 juillet, par crainte d’une escalade militaire dans la région. Le trafic aérien de ces deux compagnies qui desservent l’Hexagone aurait dû reprendre le 7 août, mais cette date a été repoussée au lendemain. Beaucoup de personnes concernées par la reprise de ces vols craignent que les réouvertures de ces lignes soient encore ajournées. 


Les Français d’origine libanaise, ressortissants libanais ou touristes qui avaient réservé soit un vol retour soit une correspondance passant par la France, se retrouvent pris au piège. Depuis que les chancelleries ont appelé au départ, l’aéroport de Beyrouth est complètement saturé de voyageurs qui se rendent directement sur place pour essayer de trouver une solution de retour. Beaucoup craignent d’être bloqués au Liban alors qu’un risque de conflit plane au-dessus du pays. Et peu de personnes concernées peuvent se permettre financièrement de prendre un nouveau billet en partance de Beyrouth pour un pays plus sécurisé.


Scénario à éviter


Pour les ambassades, l’enjeu actuel est de permettre aux futurs exilés de rentrer chez eux ou de se rendre en lieu sûr. Le rôle de transporteur aérien en partance pour l’étranger est assuré par les compagnies qui maintiennent leur présence au Liban, pour l’instant. Mais si un conflit militaire se déclenche et que les compagnies aériennes décident d’annuler leurs correspondances avec Beyrouth, les États concernés devront se coordonner et assurer le rapatriement de leurs ressortissants. Ce scénario d’évacuation d'urgence comporte plusieurs cas de figure en fonction de la situation. Il peut se mettre en place par l’ouverture d’une nouvelle voie aérienne suite à la réquisition d’avions depuis le tarmac des pays concernés, à condition que l’aéroport de Beyrouth soit opérationnel. Ou bien par voie maritime, vers l’île de Chypre.


Quant aux civils sur place, la crainte que le Hezbollah soit à l’initiative d’une attaque militaire massive sur Israël se fait sentir. Dans ce cas précis, Tsahal pourrait riposter sur le pays du cèdre dans la foulée et plonger le Liban dans une nouvelle crise. L’objectif des chancelleries occidentales est de voir le plus grand nombre de leurs ressortissants quitter le pays tout en espérant que la région ne s’embrase totalement, encore une fois.

Comments


Envie de collaborer ?

Pige, correspondance, fixage...

Restons en contact

  • Facebook
  • Twitter
  • YouTube

© 2035 par ÀL'heure. Créé avec Wix.com

bottom of page