Journée mondiale de la presse : le droit d'informer est-il en danger ?
- Paul-Lionel Quiviger
- 5 mai 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 mars

Alors que la 31ᵉ édition de la journée internationale de la liberté de la presse s'est tenue au Chili, du 2 au 3 mai 2024, le droit à l'information est de plus en plus malmené. Et cela, à travers le monde entier.
L'organisation non gouvernementale Reporter Sans Frontières (RSF) a rendu public son classement mondial de la liberté de la presse pour l'année 2024. L'information principale à retenir : les États assurent de moins en moins leur rôle de garants des libertés de la presse.
Même si certains pays voient leur place augmenter dans le classement mondial : France, Mauritanie, Taïwan… La tendance est à un fort recul des libertés journalistiques. Une des raisons avancée par l'ONG : l'année 2024 compte le plus d'élections à l'échelle mondiale.
Qui dit élections, dit : enjeux de pouvoir, campagnes électorales, pressions politiques, corruption, etc. Le classement de RSF prend également en compte les conflits armés qui sévissent aux quatre coins du globe : guerre russo-ukrainienne, conflit israélo-palestinien, menaces militaires chinoises contre Taïwan…
En réponse aux multiples problèmes identifiés, la 31ᵉ édition de la journée internationale de la liberté de la presse a décidé de mettre l'accent sur la crise environnementale et l'urgence de la protection du journalisme. Un angle d'attaque qui fait état d'autres natures de pression pesant sur cette profession.
Crise climatique : l'avènement de nouvelles forces contre le journalisme
Partout dans le monde, la crise climatique cause des effets délétères sur l'environnement et les populations. Preuves à l'appui, de nombreux journalistes se basent sur des travaux scientifiques afin d'étayer leurs sujets : rapports géologiques, marins, forestiers ou encore bactériologiques. Et mènent des enquêtes sur le terrain au péril de leur vie. Puisque de plus en plus de journalistes se retrouvent être victimes de pressions quant à leurs révélations, si ces dernières contraignent certains plans. Qu'ils s'agissent des orpailleurs qui utilisent du mercure dans l'Amazonie pour trouver le précieux métal, des exploitants de cobalt qui embauchent des enfants pour extraire ce minerai ou encore des grosses industries polluantes, les pressions médiatiques sont de mise et se généralisent, selon le rapport.
Afin de contrer les entraves au travail d'information des journalistes, la journée internationale de la liberté de la presse édition 2024 a fait de la lutte contre la désinformation et les fake news son cheval de bataille. Tout cela, dans le but de sensibiliser le grand public et les décideurs politiques pour que l'année 2025 se déroule dans des conditions plus propices au respect de la liberté d'information.
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